Dryades Les belles nymphes des arbres La mythologie expliquée

La mythologie grecque fascine le monde entier depuis de nombreuses décennies. Ses nombreux dieux et déesses, bons ou mauvais, ont éveillé l'imagination de beaucoup. L'une de ces créatures est le Dryade ou nymphe d'arbre.

Ces déesses de la nature étaient tellement craintes et respectées dans la Grèce antique que les forêts sont devenues des lieux sacrés et que les membres de la société grecque antique demandaient souvent au dieu la permission d'abattre un arbre dans un endroit où les nymphes pouvaient résider.

Les dryades sont mentionnées dans de nombreuses cultures, même si ce terme n'est pas utilisé, mais c'est en Grèce qu'elles sont apparues. Si vous êtes prêt à tout savoir sur ces créatures mystiques et timides, continuez à lire.

Histoire des dryades

Le terme "dryade" a été utilisé pour la première fois dans la Grèce antique, dans le cadre de la mythologie et des croyances religieuses, vers 1700-1100 av. J.-C. Les dryades étaient associées à de nombreuses histoires différentes, mais elles étaient surtout connues pour avoir pris soin d'un nourrisson, Zeus, lorsqu'il se cachait de son père, Cronus.

Ces déesses mineures vivaient dans et avec les arbres de la forêt. La dryade originelle était une nymphe du chêne. Le mot Drys lui-même signifie chêne en grec. Cependant, au fil du temps, le terme dryade a fini par désigner toute sorte de nymphe vivant dans les arbres.

Les dryades prenaient souvent la forme de jeunes et belles femmes et la plupart d'entre elles vivaient immortelles. Contrairement à de nombreuses autres nymphes et fées du folklore mondial, les dryades n'étaient pas espiègles, mais plutôt timides et discrètes.

Lorsque la mythologie des dryades s'est développée, il y a eu cinq types principaux de dryades, bien que plus on s'enfonce dans les croyances de la Grèce antique, plus on se rend compte que presque chaque plante était censée avoir sa propre dryade protectrice. Elles étaient séparées en fonction du type d'arbre auquel elles étaient associées.

Les Meliai

Les Meliai, nymphes du frêne, sont nées, selon la croyance populaire, de la fécondation de Gaïa par le sang d'Uranus castré.

Les Oreiades

Les nymphes Oreiades sont associées aux conifères de montagne.

Les Hamadryades

Les Hamadryades étaient des dryades de chênes et de peupliers. Elles étaient généralement liées aux arbres qui encadraient les rivières et aux bosquets d'arbres sacrés. Ce type de dryade était le seul à ne pas être considéré comme immortel. Leur vie était liée à celle de l'arbre dans lequel elles résidaient et quand l'une mourait, l'autre mourait aussi.

Les Maliades

On croyait que les Maliades étaient les nymphes qui vivaient dans les arbres fruitiers, comme les pommiers. Elles étaient également considérées comme les protectrices des moutons. D'ailleurs, le mot grec melas signifie à la fois mouton et pomme.

La Daphnaie

Les Daphnaïs étaient un type rare de dryades arboricoles associées aux lauriers.

En raison du respect que les gens avaient pour les dryades, les Grecs de l'Antiquité avaient pour leurs nymphes des arbres, les gens faisaient souvent des offrandes pour apaiser le tempérament et remercier ces nymphes des arbres lorsqu'il était temps de récolter les arbres et les branches.

Ils veillaient également à demander au dieu la permission d'abattre tout arbre, à cause des Hamadryades dont la vie était liée à celle de leur arbre.

Images, photos et dessins de dryades

De nombreuses représentations de dryades ont été trouvées, sculptées dans le bois ou la pierre, les montrant observant à travers les arbres ou résidant dans leurs habitations forestières. Ces images représentent souvent les dryades comme des arbres parmi lesquels elles vivent, avec de longs membres, des feuilles ressemblant à des cheveux et des corps faits de mousse ou couverts de mousse.

Les dryades dans la mythologie expliquée

Dans la mythologie grecque, les dryades étaient des créatures mythiques timides et silencieuses chargées de protéger les arbres et les forêts. Elles étaient considérées comme fidèles à la déesse Artémis, qu'elles considéraient même comme leur déesse mère.

Ces esprits gardiens, selon l'histoire mythologique que vous lisez, étaient soit entièrement immortels, soit leur vie était extraordinairement longue car elle était liée à l'arbre auquel ils étaient reliés.

Cela signifie que si la dryade mourait, l'arbre se dessécherait et mourrait, et que si l'arbre mourait, la dryade mourrait inévitablement.

Les dryades ont toujours été considérées comme des femmes, du moins en apparence, et l'on trouve de nombreuses représentations de dryades dans l'art et la poésie de la Grèce antique, qui parlent de leur beauté insurmontable et les montrent comme des créatures de type humanoïde.

Cependant, on croyait fermement que leurs caractéristiques physiques correspondaient aux arbres qu'ils habitaient et protégeaient.

Dans la mythologie grecque, les dryades font l'objet de nombreux récits, en particulier la façon dont elles ont été transformées en dryades - de nombreuses dryades étaient en fait considérées comme des êtres humains à l'origine ou comme des enfants des dieux de la nature.

L'histoire la plus célèbre de la mythologie grecque est celle de Daphné et d'Apollon.

Daphné

Daphné était une dryade qui passait ses journées au bord de la rivière avec ses sœurs et son père, le dieu de la rivière, Peneus.

Le dieu Apollon avait insulté Eros et, pour se venger, Eros avait tiré une flèche d'or sur Apollon, ce qui l'avait amené à tomber follement amoureux de Daphné. Eros avait ensuite tiré une flèche de plomb sur Daphné afin qu'elle ne puisse jamais l'aimer en retour.

Apollo cherche désespérément Daphné, il a l'impression de ne pas pouvoir vivre sans elle, mais elle s'enfuit toujours.

Un jour, elle s'enfuit dans la forêt pour tenter d'échapper à ses poursuites mais, comme toujours, il la retrouve. Elle supplie son père de la protéger des avances d'Apollon et celui-ci accepte.

Au moment où Apollon allait la toucher, sa peau devint rugueuse, comme l'écorce d'un arbre. Lentement, ses cheveux se transformèrent en feuilles et ses membres en branches.

Mais Apollon jura de toujours l'aimer, même si elle n'était plus qu'un laurier. Il promit de toujours porter ses feuilles sur sa tête et de les placer sur chaque héros. Il partagea aussi avec elle ses pouvoirs de jeunesse éternelle pour qu'elle reste verte à jamais.

Cette histoire incarne vraiment la façon dont les dryades et les nymphes étaient perçues dans leur mythologie. De nombreux récits racontent les avances de dieux lubriques et la tentative subséquente d'échapper à ces dryades.

Ainsi, non seulement les dryades préféraient rester hors de vue des humains, mais elles évitaient aussi activement d'être vues par la plupart des dieux.

Bien que les dryades soient respectées et parfois même craintes, leurs pouvoirs ou capacités sont assez limités. On dit qu'elles ont un certain contrôle sur les arbres et les branches de la forêt, certaines peuvent même parler avec les animaux et d'autres esprits.

Cependant, elles n'étaient considérées que comme des déesses mineures ou des divinités inférieures, et leurs pouvoirs n'étaient donc pas aussi puissants que ceux, par exemple, du dieu Zeus.

Noms des dryades dans la mythologie grecque

À moins de parcourir toute la littérature et la poésie laissées par les Grecs de l'Antiquité, il est difficile de savoir combien de dryades différentes ont été disséminées dans leurs réserves mythologiques. Nous avons donc rassemblé quelques-uns des noms que nous connaissons et le type de dryade qu'elles étaient.

• Aigeiros - Hamadryade du peuplier noir

• Ampelos - Hamadryade de la vigne sauvage

• Atlanteia - Hamadryade, mère de certaines Danaïdes du roi Danaüs

• Balanis - Hamadryade de l'arbre à glands/ilex

• Byblis - Une jeune fille de Miletos transformée en Hamadryade

• Erato - Dryade prophétique du mont Kyllene

• Eidothea - Oreiad nymphe du Mont des Autres

• Karya - Hamadryade du noisetier/marronnier

• Khelone - Dryade Oreiad transformée en tortue en guise de punition

• Kraneia - Hamadryade du cerisier

• Morea - Hamadryade du mûrier

• Pitys - Oreiad dryade aimée par Pan

• Ptelea - Hamadryade de l'orme

• Syke - Hamadryade du figuier

Les dryades dans la littérature

Grâce à leur amour pour l'art, les histoires, la musique et la poésie, de nombreux récits évoquant les dryades sont encore disponibles aujourd'hui, tels qu'ils étaient à l'époque.

C'est dans la littérature que nous obtenons beaucoup plus d'informations sur les dryades, qui elles étaient, comment elles se comportaient et les pouvoirs qu'elles étaient censées détenir en elles.

Voici quelques extraits de la littérature grecque qui parlent des fameuses dryades.

"Zeus, du haut de l'Olympos aux multiples facettes, dit à Thémis de convoquer tous les dieux. Elle alla partout et leur dit de se rendre à la maison de Zeus. Il n'y avait pas de fleuve [Potamos] qui n'y fût, à l'exception de l'Okéanos (Océan), il n'y avait pas une seule des Nymphai (Nymphes) qui vivent dans les beaux bosquets (alsea) [c'est-à-dire Dryades], et les sources des fleuves (pegai potamon) [c'est-à-dire Naiades].et les prairies (pisea poiêenta), qui ne sont pas venues. Tous s'assemblent dans la maison de Zeus ; les nuages se rassemblent dans les allées du cloître en pierre lisse."

"Un corbeau bavard survit à neuf générations d'hommes âgés, mais la vie d'un cerf est quatre fois plus longue que celle d'un corbeau et la vie d'un corbeau fait vieillir trois cerfs, tandis que le Phoinix (Phénix) survit à neuf raves, mais nous, les Nymphai (Nymphes) aux riches cheveux, filles de Zeus le détenteur de l'aigis, nous survivons à dix Phoinix".

"Dionysos, qui aime à se mêler aux chœurs des Nymphai Oreiai (Nymphes des montagnes), et qui répète, en dansant avec elles, l'hymne sacré Euios, Euios, Euoi ! Ekho (Echo), la Nymphe de Kithairon (Cithaeron), te rend tes paroles, qui résonnent sous les voûtes sombres de l'épais feuillage et au milieu des rochers de la forêt ; le lierre enlace ton front de ses vrilles.chargé de fleurs".

"Ces [Nymphai Dryades (nymphes dryades)] qui autrefois, selon l'histoire des poètes, poussaient dans les arbres et surtout dans les chênes.

"Richement vêtue d'atours somptueux et d'une beauté encore plus riche, telle est la beauté des Naides (Naïades) et des Dryades (Dryades), comme nous avions l'habitude de l'entendre, en parcourant les chemins de la forêt".

Le monde magique des dryades

Bien que les histoires des dryades se soient un peu effacées de notre conscience collective, l'influence qu'elles ont eue sur notre lien avec la nature et le respect qu'elle mérite est toujours d'actualité.

De nombreuses cultures à travers les siècles, avant que nous ne disposions d'un peu plus de connaissances scientifiques, ont utilisé la création de telles créatures pour donner un sens au monde naturel et à ses comportements chaotiques.

Que la dryade soit une créature de la réalité ou de la fiction, elle a captivé le cœur créatif des Grecs de l'Antiquité pendant des siècles, et de temps à autre, elle apparaît encore dans les arts modernes.